Instants de plages, instants de vie

Les heures courent sur le fil d’horizon

Murissent et crèvent, s’épanchent

Hors de l’eau sur la plage

Et s’enfouissent dans sa chaleur,

L’air vibre d’ondes métalliques

De crissements d’élytres solaires et invisibles

Et caresse les corps alanguis de fin d’été

Les yeux ont oublié le ciel sous les paupières lourdes

Les livres sont tombés des mains lentes.

 

Ne restent que les enfants

Pour projeter des ombres vivantes

On voit s’élever des châteaux

Ceinturés de laminaires

Erigés par des architectes éphémères

Des maîtres d’œuvre de hasard

Qui picorent la lumière

Et y accrochent les guirlandes de leurs rires

Dans un va-et-vient multicolore de fourmis affairées.

 

Le sable impassible

Absorbe l’eau des douves

Et abolit l’urgence

La mer n’a pas le choix

Son indulgence au long des tapis d’algues lacérées

N’aura duré que quelques heures

On voit s’écrouler des rêves

Dans un silence de ruines

Juste troublé par l’appel écorché d’un goéland.

 

Premières illusions perdues, prémices d’amours fugaces,

Demain sera septembre.

 

 

Commentaires

29.04 | 19:58

https://www.youtube.com/watch?v=VE5svVTDuMU

15.05 | 10:49

Merci pour cet hommage à nos disparus . Le bigouden est têtu et l'injustice le révolte.C'est pourquoi nous continuons notre combat pour la vérité.