Mort
Malemort de glace et de suie
Mort apprise par cœur
Sans cesse rejouée
Aux
carrefours du temps
Une esquisse ridée
Au rythme de nos larmes
Une aventure toujours recommencée
Un fleuve
sans lendemains
Charriant des musiques arlequines
Pleurant des bégaiements de pluie
Mort malemort
La lune d’ouest
Répand ses cris grenus
De goélands aveugles
Dans le métal tordu de l’aube
Les failles de la lumière
Laissent échapper des fantômes de souvenirs
Qui ne veulent pas lâcher prise
39
ans de soleil et 4 années d’un givre
Qui ne connaît pas de printemps
Mort malemort de suie et de glace
Coup d’épée dans l’espoir estoc et taille
Les soleils apocryphes
Sont plus hurleurs que les navires
Quittant les ports
Sirènes éphémères dans une agonie de brume
Vains désirs de sanglots
De sommeils épars sous le poids des heures
Chaque fois la mort contagieuse
Se répercute dans l’immobilité complice
Mort malemort mort de
soufre parallèle
Gronde dans la poitrine des arbres
Se faufile dans les veines des vivants
Se répète dans la ronde rayée du
mal
Là où la chair jaillit d’étoiles équarries
Son ciel nomade
Poursuit notre mémoire dans le ressac