Enfants du mois d'août

La jetée   Un enfant   Deux princes de l’été

 

Deux bateaux à l’amarre

Un oiseau par hasard

Un oiseau vigilant crieur public des grèves

Enfant à pas sautés sur les coulées de vent

Voulant frôler le ciel s’affranchir de la terre

La seconde éternelle où l’espoir s’exaspère

Petit roi de la plage, des étés arapèdes

En son château de sable enceint de laminaires.

 

La jetée   Un enfant   Deux princes de passage

 

Princes cheveux salés mèches folles sous la voile

Princes vélos rouillés cherchant des yeux plissés

Les filles du mois d’août défiant le temps qui passe

Princes contre le vent jusqu’à l’embarcadère

Ils s’en vont vers les îles aux halos de mystère

Impatients de se perdre dans les eaux de la nuit

Dans l’écharpe crémeuse des longues vagues-lune

Vers ce désir d’amour sans nom et sans visage

Les grands feux sur la plage et le sable complice

Quand leurs doigts hésitants sentent frémir la peau

Et explorent le rêve d’un corps que l’on désire

On se jure d’aimer à la vie à la mort

Les dessins dans la cendre qui figent le destin

Un serment de faïence qui se brise à l’aurore.

 

Puis l’été leur échappe l’été les fait grandir

Cet été intestat qui ne laisse que vide

Les chagrins de septembre les regrets d’abandon.

 

Une jetée déserte   Un oiseau silencieux

 

Reste le souvenir des princes du mois d’aout

Deux princes d’insouciance un prince d’innocence

Cet enfant qu’ils étaient c’est lui qu’ils redécouvrent

Dans le miroir des yeux du petit frère heureux

Qui n’a vu dans la nuit que la joie du réveil

 

Et le temps les emporte vers les heures fragiles.

 

Commentaires

29.04 | 19:58

https://www.youtube.com/watch?v=VE5svVTDuMU

15.05 | 10:49

Merci pour cet hommage à nos disparus . Le bigouden est têtu et l'injustice le révolte.C'est pourquoi nous continuons notre combat pour la vérité.