Photos Souvenirs ?

Cette sélection n’a pas d’ambition esthétique. Elle n’est que le prétexte d’une réflexion.

Les puristes répètent à l’envi qu’une photo qui a besoin d’un discours est une photo ratée. Un commentaire n’explique pas la photo mais permet à l’auteur de la compléter.

Prendre une photo c’est bien sûr reproduire ce que l’on voit mais le choix du cadrage, de la lumière est souvent le reflet d’un vécu, d’un passé qui était déjà dans notre esprit, qui s’impose à nous, consciemment ou non, et se superpose à ce que nous avons sous les yeux.

Commenter les images à posteriori, c’est tenter de renouer les fils, d’exprimer ce que l’on emmagasine jour après jour, ce qui se trouve derrière le cliché.

Finalement, faire une photo, c’est ouvrir la fenêtre aux courants d’air du présent et de la mémoire.

Un oiseau seul, affamé peut-être, se hâte

Solitaire. Angoissé. Son espoir s’amenuise.

La jetée déserte, les bateaux au repos

Ils se balancent. En cadence.

Plus tard peut-être. Plus loin peut-être.

Cruauté du crépuscule

Quand le soleil poudroie,

Il pleut des brumes de couchant

Que l’océan recueille.

Par précaution.

L’avenir n’est jamais certitude.

Un bateau de pierre

Un homme sage est venu jusqu’ici.

Les rochers de ce temps

Ne pesaient pas plus qu’une idée

Pas plus qu’un rêve

Ou le mirage d’un pêcheur

Envoûté par le vibrato de l’aube.

Ou par de facétieuses Gallicènes.  Que croire ?

 

 

 

Le clin d’œil de l’espoir

Dans un bleu de peur d’enfant.

 

 

Rencontre d’un cordage et d’un rocher

Le lézard hésite. Perplexe. Pierre ou chanvre ?

La sieste est une affaire sérieuse.

 

 La ruse la plus simple pour capturer une mouette :

Il suffit  de fermer le cercle à petits pas feutrés.

La manoeuvre est risquée,

Sauf pour la mouette.

Voici  venir l’orage

Et bisque-bisque rage

Pas de bergère sur la plage

Un temps d’océan glauque

Un temps de goélands

Jalonnant de cris rauques

La route du rivage.

 

Quand le vent tourne

L’oiseau quitte le trois-mâts.

Ou

Le goéland fuit la goélette. C’est plus joli.

 

 

On connaissait le tigre du Bengale, le diable de Tasmanie, le lémurien malgache, le zèbre de Grévy.

Gros plan sur le zèbre des ganivelles.

Se pencher vers la terre

Se jeter dans le reflet des arbres

Aimer se perdre.

Jusqu’au profond du miroir.

Jusqu’aux cités profondes

Dans le pastel liquide du soir.

 

Promenade de fin du jour

Un paysage pervers

A l’endroit à l’envers

Aller jusqu’à la mer et percer le secret.

 

Si  c’est une étourderie :

Les homards bleus se frottent les pinces,

Les langoustes sont rouges de plaisir,

Le pêcheur est vert de rage.

Mais le ciel est bleu et la mer est belle

 

 

Le phare s’ennuie et s’impatiente

Il se lasse d’attendre la nuit

Il joue avec le soleil.

 

 

 

 

à suivre...

Commentaires

29.04 | 19:58

https://www.youtube.com/watch?v=VE5svVTDuMU

15.05 | 10:49

Merci pour cet hommage à nos disparus . Le bigouden est têtu et l'injustice le révolte.C'est pourquoi nous continuons notre combat pour la vérité.