Vent d'Ouest

Quelle mort de prime

Dans le vent d’ouest

L’exilé heurtant les jours délavés

Ou l’assassin aux yeux clairs

Laissant sa trace

Sur les grèves bleues

Enfermées dans leur silence

 

Qui perce de prime le néant

Guetteur de la plus haute tour

Prophète de l’agonie des feuilles

Ou veuve de marin

Cherchant sa pitance au creux du lit clos

 

Quelle mort de prime

Notre chair éparse

Billes d’agate échappées aux serments

Heurtant les parois du cercle

Avec hargne

Ou nos souvenirs clairs

Sur les routes sonores

 

Que reste-t-il enfin

De cette chanson de brume

Apportée par bouffées

De ces confins perdus

Où rament ouatées les galères

Où les voiles humides giflent

Les chairs flasques des condamnés

D’au-delà de ce pays d’eau et d’herbe

Que ne traversent que les vierges

Promises au soleil des délivrances ?

Commentaires

29.04 | 19:58

https://www.youtube.com/watch?v=VE5svVTDuMU

15.05 | 10:49

Merci pour cet hommage à nos disparus . Le bigouden est têtu et l'injustice le révolte.C'est pourquoi nous continuons notre combat pour la vérité.