Un chemin blanc
Une lumière de terre
Le plein d’une vie
La fierté d’un travail
Le soleil vibre
L’air frémit
A mi-hauteur des feuilles
Un rectangle sombre
Un rideau de fraîcheur
Une frontière d’ombre
Qui palpite
Une odeur du dedans
Une odeur d’au-delà
Des yeux révulsés
Un regard blanc
Un silence de mouches
Sur les lèvres closes
Un autre
regard muet
Tête penchée sur la fleur
Rouge vernissée du corsage
Et l’odeur du sang dans la grange
Le fracas s’en est allé
Plus loin
Noir silence des mouches
Blanc silence d’abeilles
Ocre
silence de pierres
Blond silence de moissons
Gris silence des cendres
Puis le grondement
Qui enfle à chaque instant
A nouveau
Si près
Et l’été impassible.